samedi 20 décembre 2014

Rapport de la pollution de l'air au maroc

La pollution de l’air qui nous entoure est cancérigène. Telle est la confirmation scientifique que tout le monde soupçonnait, et qui a été faite il y a quelques jours par l’agence spécialisée sur le cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui pointe du doigt de nombreux secteurs économiques comme responsables.
“Nous savons maintenant que la pollution de l’air extérieur n’est pas seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi une cause environnementale de premier plan des décès par cancer.”
Dr Kurt Straif, Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
“L’air que nous respirons a été contaminé par un mélange de substances qui provoque le cancer”, a-t-il insisté.
Concrètement, le CIRC classe désormais la pollution atmosphérique parmi les cancérigènes certains pour les êtres humains, a annoncé son directeur.
Les matières dites “particulaires”, comme par exemple les particules fines, et qui font partie de la pollution de l’air, ont aussi été classées par le CIRC dans la catégorie “cancérigène certain”.
Même si la majorité reste liée au tabac, les données les plus récentes dont dispose le CIRC montrent qu’en 2010, 223.000 personnes étaient décédées d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air.
“Les résultats issus des études pointent dans la même direction : le risque de développer le cancer du poumon augmente de façon significative chez les personnes exposées à la pollution atmosphérique”, selon le docteur Dana Loomis, du CIRC.
“Les personnes les plus exposées sont les plus vulnérables”
Telles sont donc les conclusions auxquelles sont parvenus les experts, réunis pendant plusieurs jours à Lyon (France), qui ont analysé les résultats de milliers d’études réalisées dans le monde entier et ayant permis de suivre l’évolution de la santé de femmes et hommes pendant des décennies.
Pour l’instant, les données n’ont pas permis d’établir si un groupe particulier de la société (femmes ou hommes, jeunes ou âgés) était plus vulnérable. Mais “les personnes les plus exposées (à l’air pollué) sont les plus vulnérables”, a relevé le docteur Straif.
Les études montrent que ces dernières années, les niveaux d’exposition à la pollution atmosphérique ont augmenté significativement dans certaines régions du monde, en particulier dans les pays largement peuplés et à croissance industrielle rapide, comme la Chine.

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