Le Maroc se prépare à l’entrée en vigueur du projet de loi-cadre portant charte de l’environnement et du développement durable, pour l’heure adopté par le Conseil du gouvernement, mais le moins que l’on puisse dire c’est que la préparation rique d’être longue. Si l’on prend le seul article 3 du projet de loi-cadre qui déclare solennellement que «tout citoyen a le droit de vivre dans un environnement sain et de qualité», il est légitime de se demander comment ce droit sera assuré du jour au lendemain. La question de l’aménagement extérieur dans son ensemble, ou tout simplement des espaces verts, est en ce sens un cas concret. Sans parler de la polémique actuelle qui tourne autour de la dégradation du Parc de la Ligue arabe, la gestion des espaces verts publics, comme privés d’ailleurs, laisse encore à désirer. Rachid Aouch, architecte-paysagiste, ne mâche pas ses mots : «Au Maroc, le paysage n’est pas encore reconnu pour être traité comme il le mérite. L’activité d’entretien des espaces verts est inexistante : ce n’est pas un marché, c’est une véritable jungle». Cette situation est le résultat d’une absence totale de réglementation dédiée à l’activité. Une personne possédant une tondeuse peut vendre ses services en tant que jardinier, paysagiste, voire plus. De plus, le manque de formation gangrène encore le secteur.
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